La convention Speexx qui s'est tenue le 13 novembre aurait pu emprunter le titre de l'exposé donné par l'un des intervenants…
Deuxième édition de la convention Speexx, l'un des leaders européens du blended learning linguistique, dans lieu surprenant, le Salon des Miroirs, proche du Musée… Succès d'audience garanti.
Un programme dense, qui a pris le judicieux parti de commencer par une table ronde d'entreprises utilisatrices, réunissant Elisabeth Dworkin (Air France), Pascal Vignier (IGPDE, Ministère de l'Economie et des Finances), Sofia Zsorokowska (groupe Bel), rejoints par Olivier Gauvin (Opcalia Ile de France) qui aura rappelé que les OPCA financent bien les parcours e-learning, devenus actions de formation à part entière, sous réserve des preuves que la formation a bien été suivie.
Les intervenants sont convenus de rappeler quelles bonnes pratiques tirées des projets qu'ils ont eu à mener. Celle du pilote de formation par exemple : mieux vaut commencer dans une logique d'offre mettant un ensemble de ressources à disposition des apprenants, puis s'appuyer sur le retour d'expérience pour généraliser "ce qui marche". La nécessité aussi d'un accompagnement, de l'apprenant comme de son manager : la formation linguistique se décline résolument dans le registre d'un blended learning mâtiné de présentiel, et de plus en plus souvent dans une formule de e-learning coaché (100% distanciel, le téléphone aidant). Coaching de rigueur, donc, avec un débat : le formateur doit-il aussi être tuteur ? Dans ce droit fil, un autre conseil : passer un contrat avec l'apprenant ; pour Elisabeth Dworkin, par exemple, il n'est pas question d'accepter une demande de formation linguistique si l'apprenant n'a pas préalablement passé un test de niveau.
Le e-learning dans tous ses états : titre de l'intervention de Pascal Debordes (Cegos) qui a suivi la table ronde. De fait, il s'agissait de restituer les résultats de la récente enquête Cegos sur les marchés et pratiques du e-learning sur les 5 continents, pour dénoncer quelques idées reçues (à la manière de Flaubert) sur le e-learning… On peut être rassuré, preuve à l'appui : le e-learning, ça ne marche pas qu'aux US, ça ne marche pas non plus qu'avec les jeunes ou sur des tablettes… Les offreurs de e-learning seront aussi soulagés par l'affirmation que "le e-learning ça ne marche pas que si c'est gratuit" !
Olivier Charbonnier (Interface) a conclu en beauté, par les conclusions d'un livre au titre polémique "Faut-il encore apprendre ?" cosigné avec Sandra Enlart… A lire d'urgence comme antidote à la léthargie qui menace toujours en fin d'année… Oui il faut apprendre, notamment en faisant la part de ce qui revient aux fondamentaux… et au reste, notamment à l'information à laquelle on doit pouvoir accéder ATAWAD (any time, anywhere, any device).
Faut-il encore apprendre ? Sandra Enlart & Oliver Charbonnier, Dunod
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